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gredin, ine [1]

nm et nf (gre-din, di-n')
  • 1Mendiant, mendiante (vieilli en ce sens). Des gredins du Parnasse ont dit que je vends mes ouvrages ; ces malheureux cherchent à penser pour vivre, et moi je n'ai vécu que pour penser. [Voltaire, Correspondance] C'était un bon temps pour les gredins que celui de Chapelain, à qui la maison de Longueville donnait douze mille livres tournois annuellement pour sa Pucelle. [Voltaire, Correspondance] Pour toute armée une trentaine de gredins montant la garde avec un parasol de peur du soleil. [Id. la Princ. de Babyl. IX] Pythagore fut renversé par une multitude de gredins et de gredines qui couraient en criant : c'est bien fait. [Voltaire, Avent. indienne.]
  • 2 Fig. Une personne qui ne mérite aucune considération, qui est sans bien et sans bonnes qualités. J'ai souvent traité de gredins, De séditieux, de badins, Les vents dont vous craignez l'haleine. [Scarron, Virgile travesti] Il semble à trois gredins dans leur petit cerveau, Que, pour être imprimés et reliés en veau, Les voilà, dans l'État, d'importantes personnes. [Molière, Les femmes savantes] Çà, que prétendez-vous ? - De la gloire. - Gredin, Sais-tu bien que cent rois la briguèrent en vain ? [Voltaire, les Cabales, satire.] À quoi servirait-il d'avoir tant d'honnêtes gens dans le ministère si les gredins triomphent encore ? [D'alembert, Lett. à Volt. 28 août 1775] Si vous voulez faire à ces gredins l'honneur de leur répondre, attendez ma demi-feuille de Naples. [Courier, Lettres de France et d'Italie]
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