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grenadier

nm (gre-na-dié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des gre-na-dié-z en fleur)
  • 1Arbre originaire d'Afrique, de la famille des myrtacées, qui produit les grenades (punica granatum, L.) ; l'écorce de la racine est employée avec succès contre le ténia.
  • 2Autrefois, soldat qui était chargé de lancer à la main les grenades dont il allumait la mèche. On nous avait trop tôt mandé la prise de l'ouvrage à cornes ; il ne fut attaqué pour la première fois qu'avant-hier, encore fut-il abandonné un moment après par les grenadiers du régiment des gardes, qui s'épouvantèrent mal à propos et que leurs officiers ne purent retenir même en leur présentant l'épée nue, comme pour les percer. [Racine, Lett. à Boileau, 3 avril 1691] Louis XIV institua les grenadiers, d'abord au nombre de quatre par compagnie dans le régiment du roi, ensuite il forma une compagnie de grenadiers dans chaque régiment d'infanterie. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]

    Aujourd'hui, soldat d'élite qui forme la première compagnie des bataillons d'infanterie, et qui est d'une taille élevée.

    Soldat de bataillons appartenant à la garde et composés d'hommes d'élite et de haute taille. L'empereur appelle aussitôt deux grenadiers de sa garde, il les place à sa table, près de lui, il leur fait commencer l'épreuve de cette nourriture ainsi préparée [bouillie de seigle préalablement grillé] ; elle leur réussit mal, quoiqu'il y eût ajouté de son propre vin, qu'il leur versa lui-même. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

    Jurer comme un grenadier, jurer à tout propos.

    C'est un grenadier, un vrai grenadier, se dit d'une femme de haute taille qui a les manières libres et hardies.

    Adjectivement. Quant au maintien soldatesque et au ton grenadier. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] L'air grenadier, la voix forte. [Rousseau, Les confessions]

  • 3Autrefois, compagnie de grenadiers montés, créée par Louis XIV, laquelle servait avec la maison du roi et marchait en tête. Celui qui le tua était un des grenadiers à cheval, nommé Sans-raison ; voilà un vrai nom de grenadier.... les ennemis envoyèrent demander le corps, qui leur fut rendu ; et le grenadier Sans-raison rendit aussi les trente-cinq pistoles qu'il avait prises au mort, en disant : Tenez, voilà son argent, dont je ne veux point ; les grenadiers ne mettent la main sur les gens que pour les tuer. [Racine, Lett. à Boileau, 15 juin 1692]

    Sous Napoléon 1er, corps de cavalerie de la garde portant des bonnets à poil.

  • 4 Terme de pêche. Grand bouteux pour prendre les chevrettes, dites aussi grenades.

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- REM. Le corps de cavalerie de la garde impériale, portant des bonnets à poil et dit grenadiers à cheval, était non pas de notre temps, mais du premier empire.

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