gueuserie
nf (gheû-ze-rie)
- 1Condition de gueux, de personne sans bien, sans avoir.
Poli, galant, qui fait les choses comme il faut, Et dont la gueuserie est l'unique défaut
. [Corneille Th. Comtesse d'Orgueil, I, I]Je viens d'apprendre que ta gueuserie rebute tous les partis qui se présentent pour notre fille
. [Brueys, Avocat Pat. I, 3]Quel est donc ce brigand qui, là-bas, nez au vent, Se carre, l'oeil au guet et la hanche en avant, Plus délabré que Job et plus fier que Bragance ; Drapant sa gueuserie avec son arrogance ?
[Hugo, Ruy Blas] - 2Mendicité.
La gueuserie en ce pays-là est d'une grande ressource pour les gens d'esprit mal aisés qui veulent sacrifier à la paresse
. [Lesage, Guzman d'Alfarache]Tout pays où la gueuserie, la mendicité est une profession, est mal gouverné ; la gueuserie, ai-je dit autrefois, est une vermine qui s'attache à l'opulence ; oui, mais il faut la secouer
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] - 3 Fig. Une chose vie, de peu de prix. Il n'a acheté que de la gueuserie.
Et la fête de Pan parmi nous si chérie Auprès de ce spectacle est une gueuserie
. [Molière, La princesse d'Élide] - 4Confédération des gueux, dans les Pays-Bas, au XVIe siècle.
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