guichet
nm (ghi-chè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des ghi-chè-z étroits ; guichets rime avec traits, succès, paix, etc.)
- 1Petite porte pratiquée dans une grande, surtout en parlant des portes d'une ville, d'une forteresse, d'une prison. Le guichet du fort, de la prison.
La porte en était basse et semblait un guichet
. [Régnier, Satires]Trois autres démons adorés sous le nom de furies ouvrent le guichet ardent
. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]Fig. Être pris au guichet, être pris au moment où l'on s'évadait.
- 2Les guichets du Louvre, les portes qui servent de passage aux voitures et aux gens de pied.
J'étais au Carrousel, passant avec la foule Qui par ses trois guichets incessamment s'écoule
. [Hugo, Les feuilles d'automne] - 3Petite ouverture à hauteur d'appui, pratiquée dans un mur ou une porte, par laquelle on peut parler à quelqu'un ou lui faire passer quelque chose sans être obligé d'ouvrir la porte.
On leur apporta à dîner par un guichet [à la Bastille]
. [Voltaire, l'Ingénu, 10] - 4Sorte de petit volet qui se ferme sur la jalousie du confessionnal du côté du confesseur.
- 5Porte d'une armoire, d'un buffet ; en ce sens il vieillit et ne se dit guère que des meubles à l'ancienne mode. Armoire à quatre guichets.
- 6 Terme de construction. Guichet de croisée, se dit de l'assemblage qui porte le châssis de verre, et des volets qui le ferment en dedans.
- 7Au jeu du cricket (voir CRIQUET 3), nom d'ouvertures formées par trois piquets fichés en terre qui sont assez rapprochés entre eux pour que la balle ne puisse pas passer à travers, et par deux petites traverses simplement posées sur leurs parties supérieures, de manière que le choc le plus léger les fasse tomber ; le jeu consiste à défendre ces petits édifices contre la balle.
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