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hérissé, ée

part. passé (hé-ri-sé, sée) de hérisser
  • 1Dressé en pointe aiguë. [Calchas] L'oeil farouche, l'air sombre et le poil hérissé. [Racine, Iphigénie en Aulide] Ses cheveux étaient hérissés. [Fénelon, Télémaque]

    Par extension. On ne voit guère plus de javelles pressées Que j'ai vu contre moi de piques hérissées. [Tristan, La Marianne]

    Fig. et familièrement. C'est un homme hérissé, toujours hérissé, c'est un homme difficile avec qui on ne sait comment traiter.

    Style hérissé, style rude et déplaisant. Vous savez avec quelle fureur on affectait de louer l'Électre de Crébillon, ces vers durs et hérissés.... [Voltaire, Correspondance]

  • 2Couvert, garni de choses touffues, droites, aiguës. Un autel hérissé de dards, de javelots. [Racine, Iphigénie en Aulide] Un rempart hérissé de piques et de dards. [Voltaire, L'orphelin de la Chine] Depuis que la terre est hérissée de remparts bordés d'artillerie, ces grandes émigrations [des peuples barbares] ne sont plus à craindre. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] La partie de l'île qui donne son nom à la colonie entière est hérissée, dans son centre, de rochers affreux, où il règne un froid continuel. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Poétiquement. L'hiver hérissé de glaçons.

    Terme de botanique. Couvert de poils rudes et fort apparents. Tige hérissée.

    Terme de zoologie. Se dit d'une surface ou de poils assez longs, serrés, un peu roides et durs au toucher.

  • 3 Fig. Qui est pourvu de certaines choses, défauts ou qualités, que l'on compare à des piquants. La dame en question passait pour hérissée de cette espèce de sagesse-là. [Marivaux, Le paysan parvenu] Si, tout hérissé d'algèbre, le compas à la main, vous aviez respecté la poésie qui m'est chère...., je vous épargnerais peut-être. [Gilbert, le Carnaval des auteurs.]

    Hérissé de grec, de latin, qui cite à tout propos du grec, du latin. Tout hérissé de grec, tout bouffi d'ignorance. [Boileau, Satires] Allez, grande barbe, pédant hérissé de grec ; vous perdez le respect qui m'est dû. [Fénelon, Dialogues des morts] Son précepteur, qui était un homme hérissé de latin, citait des passages de Virgile et d'Horace. [Lesage, Le bachelier de Salamanque, ou Les mémoires de Don Chérubin de la Ronda, tirés d'un manuscrit espagnol]

    Il se dit des choses en un sens analogue. La vie est hérissée de ces épines, et je n'y vois d'autre remède que de cultiver son jardin. [Voltaire, Correspondance] Un ouvrage sur Homère qu'il [Villoison] prendrait la liberté de présenter à Votre Majesté, s'il ne craignait que le grec dont cet ouvrage est hérissé ne la fit reculer deux pas en arrière. [D'alembert, Lett. au roi de Pr. 25 avr. 1774] L'origine de la population de l'Amérique est hérissée de difficultés inexplicables. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Absolument. L'érudition est hérissée dans les uns, et agréable dans les autres, D'ALEMBERT, cité dans le Dict. de POITEVIN.

  • 4 Terme d'art militaire. Baril hérissé, voy. HÉRISSON FOUDROYANT.
  • 5 nm État de ce qui est hérissé. Le ton de la robe [d'un chien], le hérissé du poil, THÉOPHILE GAUTIER, cité dans le Dict. de POITEVIN.

    Nom spécifique des poissons des genres tétrodon et baliste, dits aussi hérissons.

  • 6 nf Hérissée, chenille velue qui se tient sur l'artichaut, et qui est la chenille de la noctuelle.
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