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haro

nm (ha-ro)
  • 1Terme de pratique dont on se servait pour faire arrêt sur quelqu'un ou sur quelque chose, et pour procéder sur-le-champ devant le juge.

    Clameur de haro, opposition que l'on formait. Nonobstant clameur de haro, charte normande et lettres à ce contraires, Formule qui se trouve dans tous les priviléges du roi pour imprimer.

    Fig. et familièrement. Crier haro sur quelqu'un, se récrier contre ce qu'il dit ou fait. Le bon Jean crie au meurtre, et le docteur, haro. [Régnier, Satires] À ces mots on cria haro sur le baudet. [La Fontaine, Fables] Tous crient de concert haro sur le premier qui osera se moquer des sottises sur les quelles ils s'accordent. [D'alembert, Lett. à Volt. 22 fév. 1764]

    Le haro, le cri qui s'élève dans le public. Affronter le haro, l'indignation publique ! pour qui ? pour des ingrats qui vous payent d'un cordon, et disent.... [Courier, Lettres de France et d'Italie] La canaille [dans le royaume de Naples] est le parti du roi [le prince Bourbon chassé], et tout propriétaire est jacobin : c'est le haro de ce pays-ci. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

    Terme de droit féodal. Droit de haro, droit qui permettait au seigneur haut justicier de faire payer l'amende à ceux qui laissaient échapper un individu sur lequel on avait crié haro.

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