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havre

nm (ha-vr')
  • 1Anciennement, port de mer quelconque. Employant ce Typhis [pilote], Syrtes et Cyanées Seront havres pour toi. [Malherbe, II, 12] Et, comme un marinier échappé de l'orage, Du havre sûrement contempler le naufrage. [Régnier, Épîtres] Maldonado, qui faisait tout son espoir, est maintenant reconnu pour un des plus mauvais havres qu'il y ait au monde. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Par extension. De petits écureuils noirs, après avoir dépouillé les noyers du voisinage, se sont résolus à chercher fortune et à s'embarquer pour une autre forêt ; aussitôt, élevant leurs queues et déployant au vent cette voile de soie, la race hardie tente fièrement l'inconstance des ondes ; la tempête se lève, la flotte va périr, elle essaye de gagner le havre prochain. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    Fig. Mais n'est-ce pas la loi des fortunes humaines, Qu'elles n'ont point de havre à l'abri de tout vent ? [Malherbe, VI, 10]

    Havre d'entrée ou havre de toutes marées, port où il y a de l'eau suffisamment pour entrer en tout temps.

    Havre de barre ou de marée, port où l'on ne peut entrer qu'avec la haute mer.

  • 2Aujourd'hui, havre ne se dit que de certains ports qui sont à sec à marée basse. Les baies, les ports et les havres. [Buffon, Histoire naturelle générale et particulière]
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