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heurt

nm (heur. Chifflet, Gramm. p. 217, dit que le t se prononce ; aujourd'hui il ne se prononce plus)
  • 1Coup donné en heurtant contre quelque chose. La porte.... Et, s'ouvrant à mon heurt, je tombai sur le ventre. [Régnier, Satires] Un heurt survient ; adieu le char. [La Fontaine, Fables] L'un [rat] se mit sur le dos, prit l'oeuf entre ses bras ; Puis, malgré quelques heurts et quelques mauvais pas, L'autre le traîna par la queue. [La Fontaine, ib. X, 1]

    Fig. Le heurt que le Génie du christianisme donna aux esprits fit sortir le XIXe siècle de l'ornière, et le jeta pour jamais hors de sa voie. [Chateaubriand, dans le Dict. de DOCHEZ.]

  • 2La marque que le coup a laissée. Ce cheval a un heurt au pied de devant.
  • 3 Terme de maçonnerie. L'endroit le plus élevé d'une rue ou d'un pont de pierre, d'où l'on commence à donner de la pente des deux côtés, pour l'écoulement des eaux ; sens qui se rattache au sens d'éminence qu'a eu heurt dans l'ancienne langue. ....Qu'il sera fait un heurt dans la rue de l'Université entre celle de Poitiers et celle de Bellechasse, vis-à-vis la maison du Sr Jouvenet, de la hauteur convenable pour écouler les eaux d'un côté dans la rue de Poitiers, et de l'autre dans celle de Bellechasse, par où elles se déchargeront dans la rivière, Arrêt du conseil d'État, 17 mai 1701.

    En quelques villes, on nomme heurts publics les endroits désignés par l'administration municipale pour aller y décharger les tombereaux de décombres, de gravats, etc.

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