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hiéroglyphe

nm (i-é-ro-gli-f')
  • Nom donné aux signes que les Égyptiens employaient pour exprimer leurs idées par l'écriture. Les caractères qui, dès l'origine, composèrent le système entier de l'écriture sacrée, furent des imitations plus ou moins exactes d'objets existants dans la nature ; ces caractères, consistant en images de choses réelles, reproduites dans leur ensemble ou dans quelques-unes de leurs parties, reçurent des anciens auteurs le nom de caractères sacrés, et, plus particulièrement, celui de caractères sacrés sculptés ; de là est dérivé le nom d'hiéroglyphes ou de caractères hiéroglyphiques qu'on leur a conservé jusqu'à notre temps. [Champollion, Gramm. égypt. p. 1] Le nom d'hiéroglyphes ne doit, à la rigueur, être appliqué qu'aux seuls caractères sacrés, sculptés ou peints, représentant des objets naturels dessinés ou sculptés avec quelque soin. [Champollion, ib.]

    Hiéroglyphes linéaires, méthode abréviative de figurer les hiéroglyphes, qui consiste à réduire le dessin de l'objet à de simples lignes.

    Par extension. À M. M. M. M. madame.... ces quatre lettres hiéroglyphiques vous embarrasseront aussi bien que les autres.... [Corneille, Andromède]

    Fig. Ce sont des hiéroglyphes pour moi, c'est-à-dire c'est une chose à laquelle je ne comprends rien.

REMARQUE

Chateaubriand a aspiré l'h, mais à tort. Une statue de bronze.... dont la base soit chargée de hiéroglyphes. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

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2Il s'est dit pour symbole. Les lis, qui sont des hiéroglyphes de la pureté. [Guillet de St-georges, dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peint. publ. par Dussieux, etc. t. II, p. 72]
3Nom donné à des taches sur la tête des vipères ; ces taches imitent des lettres.

REMARQUE

L'exemple cité de l'Andromède de Corneille appartient à hiéroglyphique et non à hiéroglyphe.

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