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holà

interj. (ho-la)
  • 1Sert pour appeler. Holà, laquais ! laquais. [Molière, La comtesse d'Escarbagnas] Holà ! gardes, qu'on vienne. [Racine, Bajazet]
  • 2Se dit aussi pour avertir de ne pas aller si vite, de ne pas s'emporter. Holà ! ne pressez pas si fort la cadence. [Molière, Les précieuses ridicules] Eh ! messieurs, quel vertige ? Holà donc ; calmez-vous un peu. [La Motte, Fabl. II, 9]

    Il signifie aussi : qu'on l'arrête, qu'on l'empêche. Après l'Agésilas, Hélas ! Mais après l'Attila, Holà ! [Boileau, Épigr. VII]

    Substantivement. Attila est au-dessous des pièces de Danchet ; je m'en tiens au holà de Boileau. [Voltaire, Correspondance]

  • 3Holà ho ! interjection qui sert à appeler quelqu'un. Holà ! ho ! cocher, petit laquais. [Molière, Monsieur de Pourceaugnac] Holà ! ho ! seigneur don Cléofas, debout. [Lesage, Le diable boiteux]
  • 4 Terme de manége. Expression du maître de manége pour avertir l'élève de finir sa reprise.
  • 5 Terme de marine. Interjection de réponse aux appels.
  • 6Holà ! Ligondé, locution qui se disait autrefois pour reprendre quelqu'un qui se vante ou s'en fait accroire. Elle venait de ce que M. de Ligondé, dont le régiment, très beau, fut loué devant lui à la cour, eut la hardiesse de dire que la maison du roi n'était pas plus belle que son régiment ; tous ceux qui étaient là présents se mirent à crier : holà ! Ligondé.
  • 7 nm Familièrement. Mettre le holà ou les holà, faire cesser des gens qui se querellent, qui se battent. Tant l'honorable bourguemestre, Grondant ici, caressant là, Dans la ville met le holà. [Scarron, Virgile travesti] La chose allait à se battre et à renverser la nacelle, si Charon n'eût mis le holà à coups d'aviron. [La Fontaine, Psyché, II, p. 191]

    Craindre le holà, craindre d'être rappelé à l'ordre. Un clerc pour quinze sous, sans craindre le holà, Peut aller au parterre attaquer Attila. [Boileau, Satires]

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