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horde

nf (hor-d')
  • 1Troupe de Tartares réunis et de même race, qui, n'ayant pas d'habitation fixe, mènent une vie vagabonde, et campent sous des tentes, ou sur des chariots, dans les lieux où ils trouvent de quoi nourrir leurs troupeaux. Toute la Tartarie, excepté la Chinoise, ne renferme plus que des hordes misérables qui seraient trop heureuses d'être conquises à leur tour, s'il ne valait pas encore mieux être libre que civilisé. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Grande horde ou horde d'or, la plus puissante tribu des Mongols. Horde d'or se dit aussi de la plus noble tribu des Calmouks.

  • 2 Par extension, peuplade errante, troupe nombreuse d'hommes en société mais sans établissement fixe. La horde qui survenait, chassait ou exterminait celle qui était déjà établie. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 3Troupe d'hommes indisciplinés et livrés à toute sorte de désordres. Une horde de brigands. Une horde d'aventuriers.

    Il se dit aussi, par mépris, d'une foule quelconque. Il eût été honteux à jamais pour la France qu'une horde infâme d'usuriers escrocs eût accablé en justice la vertu d'un maréchal de camp qui a servi la patrie avec honneur, ainsi que tous ses ancêtres. [Voltaire, Polit. et législ. Lett. à MM. de la noblesse du Gévaudan, Lett. 4] J'ose lui répéter [à Votre Majesté] que, plus elle le connaîtra [le comte de Crillon], plus elle l'en trouvera digne [de ses bontés], et qu'elle le distinguera facilement de cette horde de jeune noblesse française qui lui a donné à si juste titre si mauvaise opinion du reste. [D'alembert, Lett. au roi de Prusse, 25 avril 1774]

REMARQUE

La Harpe a prétendu que Voltaire avait le premier employé ce mot. On le voit à l'historique usité dès le seizième siècle.

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