humiliation
nf (u-mi-li-a-sion ; en vers, de six syllabes)
- 1Action par laquelle on est humilié ; état d'une personne humiliée. Son humiliation ne saurait se décrire.
La reine aimait tout dans la vie religieuse, jusqu'à ses austérités et ses humiliations
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Son coeur, toujours nourri dans la dévotion, De trop bonne heure apprit l'humiliation
. [Boileau, Satires]Ces messieurs passaient pour être des nouveaux disciples de saint Augustin, qui n'étaient pas fâchés de procurer quelque humiliation salutaire aux disciples de saint Ignace
. [Voltaire, Polit. et législ. Probabil. en fait de justice.]Il faut avouer, pour l'humiliation de la philosophie, que c'est de ce raisonnement si peu philosophique [les planètes présentant au soleil tantôt un côté ami, tantôt un côté ennemi], qu'il [Képler] avait conclu que le soleil devait tourner sur son axe
. [Voltaire, Eléments de la philosophie de Newton mis à la portée de tout le monde] - 2Ce qui cause de la confusion, de la mortification. Il ne lui épargna pas les humiliations. Il a essuyé une grande humiliation.
Des douleurs vives et longues tout ensemble, les humiliations de l'esprit jointes à celles du corps
. [Fléchier, Oraisons funèbres]Il n'y a que vous qui connaissiez toute la mesure de mes humiliations
. [Bourdaloue, Exhort. sur la flagellat. de J. C. t. II, p. 76]La gloire de sa mort [de la sainte Vierge] qui répare les humiliations qui l'avaient toujours accompagnée sur la terre
. [Massillon, Myst. Assompt.]Un pénitent ne voit.... dans les humiliations qui lui arrivent, que la peine de son péché
. [Massillon, Carême, Élus.]
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