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hébéter

vt (é-bé-té. La syllabe bé prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : il hébète, excepté au futur et au conditionnel : j'hébéterai, j'hébéterais)
  • 1Rendre obtus, émoussé, en parlant de l'esprit, des sens, par comparaison à un tranchant qu'on émousse. Les esprits ont dégénéré dans l'Inde ; probablement le gouvernement tartare les a hébétés. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] La fade galanterie n'a point hébété ta raison. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]
  • 2S'hébéter, vpron Devenir hébété. Le remède est de s'hébéter, de ne point penser. [Sévigné, 543]

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3Rendre insensible. C'est de cette façon que se passent les gouttes [la goutte]..., quand elles ont hébété la partie malade, à force de la tourmenter. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne.]
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