idolâtrer
(i-do-lâ-tré)
- 1 vi Adorer les idoles.
Idolâtrer est rendre à la créature les honneurs divins
. [Bossuet, Avert. sur le reproche d'idolâtrie, 6]Quelle erreur donc [à Jurieu] de vouloir excuser [du culte des saints et des reliques] les Pères et les chrétiens du quatrième et du cinquième siècle, sous prétexte qu'ils n'idolâtraient qu'en particulier !
[Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] - 2 vt Fig. Aimer avec trop de passion.
Pourquoi perdez-vous la parole, Aussitôt que vous rencontrez Celle que vous idolâtrez ?
[Régnier, Amour. transi.]Mais, hélas ! j'idolâtre Émilie
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]J'aime, que dis-je, aimer ? j'idolâtre Junie
. [Racine, Britannicus]De tous les favoris qu'idolâtrait Valois, Joyeuse.... D'une faveur si haute était le moins indigne
. [Voltaire, La Henriade]Il se dit aussi des choses.
Mon travail sans appui monte sur le théâtre ; Chacun en liberté l'y blâme ou l'idolâtre
. [Corneille, Excuses à Ariste.]Il [Néron] excelle.... à venir prodiguer sa voix sur un théâtre, à réciter des chants qu'il veut qu'on idolâtre
. [Racine, Britannicus]Il meurt à son corps qu'il avait toujours idolâtré
. [Massillon, Myst. Assomption.] - 3S'idolâtrer, vpron Être idolâtre de soi-même. Ce jeune fat s'idolâtre.
S'aimer passionnément l'un l'autre. Ces amants s'idolâtrent.
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