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imposteur [1]

nm (in-po-steur)
  • 1Celui qui impose, qui trompe. C'est le plus grand imposteur du monde.

    Fig. Je vous conjure, mes frères, ne vous fiez pas au temps qui vous trompe, c'est un dangereux imposteur qui vous dérobe si subtilement que vous ne vous apercevez pas de son larcin. [Bossuet, Sermons] Prenez garde à la malice du temps ; voyez comme ce subtil imposteur tâche de sauver les apparences, comme il affecte toujours l'imitation de l'éternité. [Bossuet, Sermons] Ces festons où nos noms enlacés l'un dans l'autre, à mes tristes regards viennent partout s'offrir, Sont autant d'imposteurs que je ne puis souffrir. [Racine, Bérénice]

    Celui qui charge quelqu'un d'imputations odieuses, mais mensongères. Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteur. [Racine, Esther]

    Celui qui tâche de tromper en débitant une fausse doctrine. [Mahomet] Imposteur à la Mecque, et prophète à Médine. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]

    Celui qui tâche de tromper en se parant des dehors de la vertu. L'Imposteur ou le Tartuffe, comédie en cinq actes, Titre d'une comédie de MOL. On me reproche d'avoir mis des termes de piété dans la bouche de mon imposteur. [Voltaire, Préface du Tartuffe.]

    Celui qui tâche de tromper en se faisant passer pour un autre qu'il n'est. Le monde aujourd'hui n'est plein que.... de ces imposteurs qui.... s'habillent insolemment du premier nom illustre qu'ils s'avisent de prendre. [Molière, L'avare] Un imposteur qui prit le nom de Zoroastre déjà révéré dans la Perse. [Diderot, Opinions des anciens philosophes]

    Adjectivement. Prêt d'imposer silence à ce bruit imposteur. [Racine, Iphigénie en Aulide] D'un oracle imposteur la fausse obscurité. [Voltaire, Œdipe] Quel père ! justes dieux ! lui ? ce monstre imposteur ! [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]

  • 2L'imposteur, ou le spare trompeur, dit aussi filou (poissons acanthoptérygiens).
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