imprécation

• 1Souhait qu'on fait contre quelqu'un. Il a fait contre moi mille imprécations. [Tristan, La Marianne] Bénissez ceux qui font des imprécations contre vous, et priez pour ceux qui vous calomnient. [Sacy, Bible, Saint Luc, VI, 28] C'était une espèce d'imprécation parmi les Hébreux, de souhaiter à un homme que le sang d'un autre homme retombât sur lui. [Bourdaloue, Exhort. sur le jug. du peuple contre J. C. t. IV, p. 55] Ils firent mille imprécations contre don Alvar. [Lesage, Le diable boiteux] Les imprécations ne nous secourent pas. [Voltaire, Les Scythes] Et comment désormais soutenir les approches, Le désespoir, les cris, les éternels reproches, Les imprécations d'une mère en fureur ? [Voltaire, L'orphelin de la Chine] Je vous ferai présent la première fois d'un recueil d'imprécations et de serments nouvellement inventés par un capitaine de dragons. [Boissy, Français à Londres. sc. 15]
• 2 Terme d'antiquité. Formule solennelle, par laquelle on flétrissait publiquement un ennemi de l'État, en l'exilant ou en le condamnant à mort par contumace. Ce tribun [Ateius], s'étant inutilement opposé au départ de Crassus, courut à la porte de la ville par où il devait sortir, mit à terre un brasier plein de feu, et, dès que Crassus fut arrivé vis-à-vis, il jeta dans ce brasier des parfums, y versa des libations, et prononça dessus des imprécations terribles qu'on ne put entendre sans frémir d'horreur. [Rollin, Histoire ancienne] Ils alléguaient, entre autres raisons, les imprécations et les exécrations prononcées par les prêtres et par tous les autres ministres de la religion contre Alcibiade, et même contre ceux qui proposeraient de le rappeler. [Rollin, ib. t. IV, p. 17]
• 3 Terme de rhétorique. Figure par laquelle on souhaite des malheurs à celui dont on parle ou à qui l'on parle.