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inébranlable

adj. (i-né-bran-la-bl')
  • 1Qui ne peut être ébranlé. Une masse inébranlable. Celui [le trône] de Dieu, ma fille, est seul inébranlable. [Voltaire, Irène, III, 2] La cabane était inébranlable. [Bernardin de Saint-pierre, La chaumière indienne]

    Par extension, il se dit d'une troupe que le choc ennemi n'ébranle pas. Restait cette redoutable infanterie de l'armée d'Espagne, dont les gros bataillons serrés ... demeuraient inébranlables au milieu de tout le reste en déroute. [Bossuet, Oraisons funèbres]

    Fig. Jamais triomphe n'a été si complet [que celui de Mme de Montespan].... il est devenu inébranlable, depuis qu'il n'a pu être ébranlé. [Sévigné, 14 juin 1677] Les bornes de nos talents sont encore plus inébranlables que celles des empires. [Vauvenargues. Max. CCLXXIV]

  • 2Constant, ferme, qui ne se laisse point abattre. Inébranlable dans ses amitiés, et incapable de manquer aux devoirs humains, BOSSUET, Anne de Gonz. Un homme armé de la défiance de soi-même et de la confiance en Dieu demeurera inébranlable à toutes les secousses de la fortune, Mém. de Trév. 1724, dans DESFONTAINES. Tant ils étaient inébranlables dans la discipline sévère à laquelle leur roi les avait accoutumés. [Voltaire, Histoire de Charles XII]

    Il se dit également des choses morales. Mon coeur inébranlable aux plus cruels tourments. [Corneille, Théodore et Héraclius] Que cette inébranlable et fidèle amitié Mérite bien de vous au moins quelque pitié. [Corneille Th. Ariane] Sa vertu t'est connue ; elle est inébranlable. [Voltaire, Les Scythes]

  • 3Qu'on ne peut faire changer de dessein, d'opinion. Protésilas a vu que j'étais inébranlable dans ces maximes. [Fénelon, Télémaque] Tu verras qu'une femme, à tes yeux méprisable, Dans ses projets au moins était inébranlable. [Voltaire, Brutus] Il répondit avec modestie et respect, sans s'expliquer sur les motifs, et fut inébranlable. [Duclos, Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 169, dans POUGENS]
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