incarné, ée
part. passé (in-kar-né, née) d'incarner
- 1 Terme de théologie. Devenu chair, en parlant de la Divinité.
Ce Dieu homme, cette vérité et cette sagesse incarnée qui nous fait croire de si grandes choses sur sa seule autorité, nous en promet dans l'éternité la claire et bienheureuse vision, comme la récompense certaine de notre foi
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Ici le Dieu incarné n'épargne pas sa propre chair pour faire un peuple fidèle
. [Bourdaloue, Myst. Circ. de J. C. t. I, p. 61]Fig. et familièrement. C'est un diable incarné, un démon incarné, se dit d'une personne très méchante.
Familièrement. Il se dit de qualifications bonnes ou mauvaises qu'on attribue avec force à quelqu'un. C'est la malice incarnée que cet homme-là. C'est la douceur incarnée.
Monsieur n'agissait jamais que quand il était pressé, et Fremont l'appelait l'interlocutoire incarné
. [Retz, IV, 23] - 2 Terme de chirurgie. Ongle incarné, ongle entré dans les chairs.
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