indignement
adv. (in-di-gne-man)	 
- D'une manière indigne. Quand un roi fainéant, la vergogne des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses provinces, Entre les voluptés indignement s'endort . [Malherbe, II, 1]Un prince que j'estime, indignement m'offense . [Corneille, Nicomède]Un trône indignement renversé et miraculeusement rétabli . [Bossuet, Oraisons funèbres]Prendrait-elle pour roi l'esclave de Mycène.... Qui s'est au roi d'Argos indignement soumis ? [Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]Par des soldats peut-être indignement traînée . [Racine, Iphigénie en Aulide]Et je ne prétends pas, indignement épris, Rougir devant mon frère et souffrir des mépris . [Voltaire, Adélaïde du Guesclin]Et d'un cruel spectacle indignement avide . [Voltaire, Tancrède]
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INDIGNEMENT. - HIST. Ajoutez :
XIIe s. Et ki indignement Deu volsis resembleir, or resembles les bestes alsi com tu dignes es
. [Li Dialoge Gregoire lo pape]
XIIIe s. Car, ce dit la divine page, Son juïse menjue et boit, Indignement qui le reçoit [le corps de Jésus-Christ]
. [Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 475, éd. abbé Poquet.]
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