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indolence

nf (in-do-lan-s')
  • 1 Terme de médecine. Privation de sensibilité physique. L'indolence d'une tumeur.
  • 2 Terme de philosophie. État d'une âme qui ne s'émeut de rien, ni du bien, ni du mal. L'indolence des stoïciens est difficile à concevoir. Épicure disait que c'était dans l'âme qu'il fallait planter l'indolence.

    En ce sens, il vieillit.

  • 3État d'une personne peu sensible à ce qui touche ordinairement les autres hommes. Il me semble que je vous vois dans l'indolence que vous donne l'impossibilité ; ne vous y abandonnez qu'autant qu'il est nécessaire pour votre repos, et non pas assez pour vous ôter l'action et le courage. [Sévigné, 80] L'indolence inséparable des longs attachements [amoureux]. [Sévigné, 6 mai 1676] J'eus le temps de réfléchir sur mon état et de déplorer ma timidité, ma faiblesse et mon indolence, qui, malgré le feu dont je me sentais embrasé, me laissaient languir dans l'oisiveté d'esprit, toujours à la porte de la misère. [Rousseau, Les confessions] Elle semblait se reposer sur sa beauté du soin de plaire, sans y contribuer d'ailleurs que par l'égalité d'un caractère aimable et par son indolence à se laisser aimer. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants]

    Privation de sensibilité morale. Est-elle [cette délicatesse] autre chose qu'un long usage d'indolence ? [Massillon, Carême, Jeûne.] Un motif impie de tranquillité et d'indolence dans les crimes. [Massillon, Profess. rel. Serm. 1]

  • 4Nonchalance amoureuse des aises. Vos statues d'hommes sur des piédestaux sont bien ennuyeuses ; vous me ferez aimer l'amusement des Bretons plutôt que l'indolence parfumée de vos Provençaux. [Sévigné, 80] D'autres, et c'est la multitude, ont si peu de vie dans l'âme et une si grande indolence à penser, qu'ils ne comparent et ne combinent rien. [Buffon, Nat. des anim.] Ainsi m'observant en silence, Ils semblent de ma vie accuser l'indolence. [Ancelot, Fiesque, II, 2]
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