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indompté, ée

adj. (in-don-té, tée ; le p ne se fait pas sentir)
  • 1Qui n'est point dompté, ou qui n'a pu être encore dompté. Rendre docile au frein un coursier indompté. [Racine, Phèdre]

    Fougueux, emporté. On l'attacha à la queue d'un cheval indompté.

  • 2Qui n'a pas été subjugué. Les filles de l'Égypte à Suse comparurent ; Celles même du Parthe et du Scythe indompté Y briguèrent le sceptre offert à la beauté. [Racine, Esther]
  • 3Qui n'a pas été subjugué moralement. Les droits de la victoire ont quelque liberté Qui ne saurait déplaire à notre âge indompté [la jeunesse]. [Corneille, Sophonisbe] On portera le joug désormais sans se plaindre ; Et les plus indomptés, renversant leurs projets, Mettront toute leur gloire à mourir vos sujets. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Afin que vous daigniez vous-même venir à son secours, mettre un frein à ses passions indomptées, éclairer ses erreurs. [Massillon, Carême, Prière 1] Mais enfin c'est à toi d'essayer désormais Sur ce coeur indompté la force des bienfaits. [Voltaire, Alzire, ou Les américains]

    Qui ne peut être contenu, réprimé. Orgueil indompté. Nous ferons bien changer ce courage indompté. [Corneille, Nicomède] Un courage indompté, dans le coeur des mortels, Fait ou les grands héros ou les grands criminels. [Voltaire, Catilina, ou Rome sauvée]

    Substantivement. Ce grand, cet indompté n'a plus de Déjanire. [Rotrou, Hercules mourant]

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