infortune
nf (in-for-tu-n')
- La mauvaise fortune.
.... Quel triomphe pour lui De voir mon infortune égaler son ennui !
[Racine, Andromaque]Que je suis malheureuse, et par quelle infortune Faut-il que tous mes soins me rendent importune !
[Racine, Britannicus]L'homme est né pour souffrir. - Il est né pour changer. - Il change d'infortune....
[Chénier, Idylles]L'infortune aigrit l'âme et la rend inflexible
. [Chénier M. J. Fénel. II, 3]Au pl. Les revers de fortune.
Quand j'envisage de près les infortunes inouïes d'une si grande reine, je ne trouve plus de paroles...
[Bossuet, Oraisons funèbres]Il y a de certaines infortunes qui embellissent la beauté même, qui lui prêtent de la majesté
. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***]
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INFORTUNE. - HIST. Ajoutez :
XIIIe s. Buer [à bien, heureusement] fustes nées, quant forcloses Estes de lui [le monde] et de ses choses ; En s'amour a tant d'enfortume, Tous ses amanz en enfertume [infirmité, maladie]
. [Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 724, éd. abbé Poquet.]
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