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inférer

vt (in-fé-ré. La syllabe fé prend un accent grave quand la syllabe qui suit est muette : j'infère, excepté au futur et au conditionnel : j'inférerai, j'inférerais)
  • Tirer une conséquence de quelque proposition, de quelque fait. Je ne voulais pas inférer de toutes ces choses que le monde ait été créé en la façon que je proposais. [Descartes, Discours de la méthode] On infère de là qu'il n'a rien donné qu'après sa mort. [Patru, Plaidoyer 3, dans RICHELET] Tous les jours sa clarté [du soleil] succède à l'ombre noire, Sans que nous en puissions autre chose inférer Que la nécessité de luire et d'éclairer. [La Fontaine, Fables] J'infère de ce conte Que la plus forte passion C'est la peur. [La Fontaine, ib. IX, 15] Quand ils [les protestants] infèrent, par des conséquences qu'ils prétendent tirer de notre doctrine, que nous ne savons pas assez reconnaître la gloire souveraine qui est due à Dieu... [Bossuet, Expos. de la doctr. de l'Égl. 2]

    Absolument. Son âme pense, raisonne, infère. [La Bruyère, XI]

    S'inférer, vpron Être inféré. Il s'infère de là que....

SYNONYME

INFÉRER, CONCLURE. Inférer est tirer une conséquence. Conclure est aussi en tirer une ; mais cette conséquence est la dernière, la conclusion du raisonnement, ce que inférer n'implique pas. De plus, conclure s'emploie très bien quand il y a certitude. On conclut une proposition d'un syllogisme, on ne l'infère pas. Inférer laisse du doute. De cent expériences on infère une proposition que la centunième détruirait peut-être.

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