injuste
adj. (in-ju-st')
- 1Qui n'est point juste, en parlant des personnes.
Quand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre
. [Corneille, La mort de Pompée]Et, demeurant incapable d'être touché des intérêts d'autrui, il est non-seulement rebelle à Dieu, mais encore insociable, intraitable, injuste, déraisonnable envers les autres....
[Bossuet, Concupisc. X]A-t-il plié sous la grandeur, lorsqu'elle s'est trouvée injuste ?
[Fléchier, Oraisons funèbres]Un injuste guerrier, terreur de l'univers
. [Boileau, Satires]Que, malgré les complots d'une injuste famille...
[Racine, Phèdre]Qui n'est pas juste, en parlant des choses.
Que d'une injuste offense il aura, quoi qu'il tarde, Le juste châtiment
. [Malherbe, II, 12]Il a toujours rejeté ce qui était faible et injuste, étant captif
. [Bossuet, Oraisons funèbres] - 2Déraisonnable et mal fondé. Des prétentions injustes.
Cette pensée n'est ni injuste ni ridicule, quand on ne sait point ce qui vient d'arriver
. [Sévigné, 608]De votre injuste haine il n'a point hérité
. [Racine, Phèdre]Il se dit des personnes, dans un sens analogue.
Hé quoi ! toujours injuste en vos tristes discours
. [Racine, Andromaque]....D'où vient que d'un soin si cruel L'injuste Agamemnon m'écarte de l'autel ?
[Racine, Iphigénie en Aulide]Non, non, mon intérêt ne me rend pas injuste
. [Racine, Britannicus] - 3 nm et f Un injuste, une injuste, celui, celle qui est injuste.
Même aux yeux de l'injuste un injuste est horrible
. [Boileau, Satires]nm Ce qui est injuste. La distinction du juste et de l'injuste.
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4Injuste à, injuste à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose.
Non, je ne serai pas, illustre Pellisson, Ingrat à tes bienfaits, injuste à ton beau nom. [Corneille, Lexique, éd. Marty-Laveaux.]
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