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instituer

vt (in-sti-tu-é), j'instituais, nous instituions, vous instituiez ; que j'institue, que nous instituions, que vous instituiez
  • 1Donner commencement, établir. Instituer une fête. Ce fut lui [Louis XIV] qui institua les brigadiers. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Il institua l'ordre de Saint-Louis, récompense honorable, plus briguée souvent que la fortune. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Il [le parlement] institua à perpétuité cette procession à laquelle il assiste tous les ans le 22 mars, en robes rouges, pour remercier Dieu d'avoir rendu Paris à Henri IV, et Henri IV à Paris. [Voltaire, Histoire du parlement de Paris]
  • 2Établir en charge, en fonction. Instituer un juge, un notaire.

    Terme de jurisprudence. Instituer un héritier, instituer héritier, nommer, faire quelqu'un son héritier par testament. Lorsque le père n'instituait ni exhérédait son fils, le testament était rompu ; mais il était valable, quoiqu'il n'exhérédât ni instituât sa fille. [Montesquieu, L'esprit des lois]

  • 3Donner des institutions. Celui qui ose entreprendre d'instituer un peuple. [Rousseau, Du contrat social, ou Principes du droit politique]
  • 4S'instituer, vpron S'établir de sa propre autorité dans quelque fonction. En temps de révolution il est naturel que plusieurs s'instituent eux-mêmes et prennent l'autorité.

    Être institué. Les fêtes qui s'instituent pour les événements.

    Être fait, établi. Il s'institue une espèce d'unité entre l'entendement et la chose entendue. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

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