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ire

nf (i-r')
  • Terme vieilli. Courroux, colère. Un coeur où l'ire juste et la gloire commande. [Malherbe, II, 5] Je n'aperçois partout que de tristes présages, Qui de l'ire du ciel m'apportent les messages. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin] ... l'âme pécheresse Que tu rends toute vide à sa fragilité, Et que ton ire vengeresse Punit dès ici-bas par cette inanité. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ] Quand quelque dieu, voyant ses bontés négligées, Nous fait sentir son ire, un autre n'y peut rien. [La Fontaine, Fill. de Minée.] Ils ont amassé un trésor d'ire pour le jour terrible du jugement. [Maucroix, Schisme, livre II, p. 274, dans RICHELET] Vous pouvez avec lui [orviétan] braver en assurance Tous les maux que sur nous l'ire du ciel répand. [Molière, L'amour médecin] La punition exemplaire de ce prince [Henri II], qui seule put apaiser l'ire de Dieu. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]

    Il se dit quelquefois dans la poésie familière. Le vieillard me paraît un peu sujet à l'ire ; Pour en venir à bout, il faudra batailler. [Régnard, Fol. amour. I, 7]

REMARQUE

Ce mot vieilli est pourtant très bon, et Lamartine n'a pas hésité à s'en servir : L'ire du Seigneur, rude mais salutaire, Joc. IX, 305.

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