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irréparable

adj. (i-rré-pa-ra-bl')
  • 1Qui ne peut être réparé. De la main de ton père un coup irréparable Déshonorait du mien la vieillesse honorable. [Corneille, Le Cid] Pleurez l'autre, pleurez l'irréparable affront Que sa fuite honteuse imprime à notre front. [Corneille, Horace] Auprès d'un tel malheur, pour nous irréparable.... [Corneille, Sertorius] Les uns considérant la nature de l'homme comme incorrompue, les autres comme irréparable. [Pascal, Pensées] Dans une perte irréparable, la douleur peut être sans bornes. [Fléchier, Oraisons funèbres] Pour réparer des ans l'irréparable outrage. [Racine, Athalie] Il ne croit pas que, dans un ministère où les fautes sont irréparables, les précautions puissent être excessives. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons] L'éternel repentir d'un crime irréparable. [Voltaire, Tancrède] [Coligny] réparant souvent par son habileté ce qui semblait irréparable ; plus dangereux après une défaite que ses ennemis après une victoire. [Voltaire, La Henriade]
  • 2Qu'on ne peut retrouver, en parlant du temps écoulé. Vos vers m'ont fait souvenir de ma jeunesse, et je voudrais bien savoir pourquoi le souvenir d'un bien aussi irréparable ne donne point de tristesse. [Sévigné, Lett. à Bussy, 23 juin 1668] Pour consoler les misérables mortels de la perte continuelle qu'ils font de leur être par le vol irréparable du temps. [Bossuet, Oraisons funèbres]

REMARQUE

On a dit irréparable en parlant d'une personne : Eh ! ne comptez-vous pas comme un jour déplorable Celui qui vit tomber ce chef irréparable ? M. J. CHÉN. Tibère, III, 1. Mais cet emploi n'est pas à recommander ; ce n'est pas l'homme qui est irréparable, c'est sa perte.

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3Au propre, qui ne peut être réparé, raccommodé. Ce navire, bien que maintenant à flot, est tout rompu et considéré comme irréparable, le Nouvelliste de l'arr. d'Avranches, 5 nov. 1876.
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