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léché, ée

part. passé (lé-ché, chée) de lécher
  • 1Sur qui ou sur quoi on fait passer la langue. Le maître léché par son chien. La tartine léchée par l'enfant.

    Ours léché par sa mère ; on a dit que l'ours naissait enveloppé de membranes que la mère lui ôte à force de les lécher.

    Ours mal léché, ours sur qui cette opération n'a pas bien réussi. Certain ours montagnard, ours à demi léché. [La Fontaine, Fables]

    Fig. et familièrement. Un ours mal léché, un homme mal fait, difforme, ou un homme mal élevé, grossier. Toute sa personne velue Représentait un ours, mais un ours mal léché. [La Fontaine, ib. XI, 7]

  • 2Fig. Terme de peinture. Qui est peint avec un fini, un soin recherché, sur quoi l'on voit que le pinceau a passé et repassé avec patience. Tableau léché, trop léché. Certains traits négligés des grands peintres sont fort au-dessus des ouvrages les plus léchés des peintres médiocres. [Fénelon, t. XXI, p. 250] Ne croyez pas que cette harmonie soit le résultat d'une manière faible, douce et léchée. [Diderot, Salons de peinture] Son faire est trop léché pour de grandes machines. [Diderot, Salons de peinture]

    Substantivement. Le léché et le heurté sont deux opposés qui se repoussent. [Diderot, ib. t. XV, p. 55, dans POUGENS]

  • 3Il se dit, dans un sens analogue, des oeuvres littéraires. Ouvrage trop léché.

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4 Fig. Un ours non encore léché, un ouvrage auquel la dernière main n'a pas été mise. Mon opéra, tout simple et n'étant, sans spectacle, Qu'un ours qui vient de naître, et non encor léché. [La Fontaine, Oeuvres diverses, Épître XI]
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