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laquais

nm (la-kê ; l's se lie : un la-kê-z effroné)
  • Valet de livrée, employé principalement pour suivre son maître ou sa maîtresse. Qui passera de nous deux ? qui cédera la place à l'autre ? le moins habile ? mais je suis aussi habile que lui ; il faudrait se battre sur cela ; il a quatre laquais, et je n'en ai qu'un : cela est visible, il n'y a qu'à compter ; c'est à moi à céder, et je suis un sot si je conteste. [Pascal, Pensées] Je vous promets un laquais fort grand ; les petits ne sont bons à rien. [Maintenon, Lettres] Alidor, dit un fourbe, il est de mes amis ; Je l'ai connu laquais avant qu'il fût commis. [Boileau, Satires] Le bel honneur pour vous en voyant vos ouvrages Occuper le loisir des laquais et des pages. [Boileau, ib.] L'auteur des Pensées se soumettant aux quatre laquais [laissant passer celui qui a quatre laquais, tandis que lui n'en a qu'un] est bien autrement philosophe que ces penseurs que les quatre laquais ont révolté. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] Je dis... qu'à nous deux, Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme : J'ai l'habit d'un laquais, et vous en avez l'âme. [Hugo, Ruy Blas]

    Mentir comme un laquais, mentir avec impudence, mentir habituellement. Parasite effronté, menteur comme un laquais, Vivant toujours d'emprunt et ne payant jamais. [Destouches, Diss. II, 1] Il y aurait une cruauté révoltante à citer en présence d'un domestique un proverbe qui insultât à sa condition, comme celui-ci : mentir comme un laquais. [Genlis, Veillées du chât. t. II, p. 448, dans POUGENS]

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