larcin
nm (lar-sin)
- 1Action de dérober, de prendre furtivement, sans violence, une chose appartenant à autrui.
Le larcin, l'inceste, le meurtre des enfants et des pères, tout a eu sa place entre les actions vertueuses
. [Pascal, Pensées]Bauny pour le larcin, qui portèrent Jean d'Alba à le pratiquer contre vous-mêmes....
[Pascal, Les provinciales]On n'entend parler chez eux ni de larcins ni de meurtres : étant presque sans passion, ils sont sans injustice
. [Voltaire, Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand]Par extension.
Et les larcins publics appelés grands exploits
. [Voltaire, Olymp. II, 2]Fig.
Allez donc ; ce qu'ici vous perdez de moments Sont autant de larcins à vos contentements
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Chacun peut à son choix disposer de son âme ; La vôtre était à vous ; j'espérais ; mais enfin Vous l'avez pu donner sans me faire un larcin
. [Racine, Andromaque]Et votre heureux larcin [l'action de dérober un enfant au meurtre] ne se peut plus celer
. [Racine, Athalie] - 2L'objet dérobé. Les pies cachent leurs larcins soigneusement.
- 3Plagiat. Les plus beaux endroits de son livre sont des larcins.
C'est surtout en poésie qu'on se permet souvent le plagiat, et c'est assurément, de tous les larcins, le moins dangereux pour la société
. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]Fig. et poétiquement. Un doux larcin, un baiser dérobé à une femme.
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