lenteur
nf (lan-teur)
- 1Retard à agir, en parlant des personnes. Des lenteurs affectées.
.... Il [le lièvre] laisse la tortue Aller son train de sénateur ; Elle part, elle s'évertue, Elle se hâte avec lenteur
. [La Fontaine, Fables]Mais ta lenteur d'agir est pour moi sans pareille
. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]île [où se fit le mariage de Louis XIV] éternellement mémorable par les conférences de deux grands ministres, où l'on vit se développer toutes les adresses et tous les secrets d'une politique si différente, où l'un se donnait du poids par sa lenteur, et l'autre prenait l'ascendant par sa pénétration
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Mais si nous en croyons les lenteurs de Pompée
. [Crébillon, Catilina, V, 2]De Phorbas que j'attends cours hâter la lenteur
. [Voltaire, Œdipe] - 2Retard à se faire, en parlant des choses. Les lenteurs de la procédure.
Elle était à l'autel, et peut-être en son coeur Du fatal sacrifice accusait la lenteur
. [Racine, Iphigénie en Aulide]Que mes feux, que ma crainte et mon impatience Accusaient la lenteur des jours de la vengeance !
[Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète] - 3 Fig. Il se dit de l'esprit qui conçoit lentement, de l'imagination. La lenteur de son esprit.
Avoir une grande lenteur d'imagination, une grande lenteur d'esprit, imaginer lentement, concevoir lentement.
- 4Lenteur se dit aussi de la marche d'une pièce de théâtre, d'un roman, etc. où les événements, mal liés entre eux, sont séparés par des conversations, par des réflexions oiseuses, surabondantes. La lenteur de ces scènes. Il y a des lenteurs dans cette comédie.
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