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licou

nm (li-kou)
  • 1Harnais de tête, en cuir ou en corde, servant à attacher les solipèdes à la mangeoire, au poteau, ou à les assujettir. Le premier qui vit un chameau S'enfuit à cet objet nouveau ; Le second s'approcha, le troisième osa faire Un licou pour le dromadaire. [La Fontaine, Fables]

    Par extension. Ni le licou qu'on appelle cordon d'un ordre, ni même les soupers avec un philosophe qui a gagné cinq batailles [le roi de Prusse], ne me pourraient donner un grain de bonheur. [Voltaire, Correspondance]

    Fig. Tout cela pouvait être flatteur, mais nous tirait par le licou où nous ne voulions pas. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il fallut mener ces bêtes de somme [les peuples] par les licous qu'elles s'étaient faits elles-mêmes. [Voltaire, Philos. Examen import. 34]

  • 2Corde pour pendre quelqu'un. Il y porte une corde, et veut avec un clou Au haut d'un certain mur attacher le licou. [La Fontaine, Fables] Confus, désespéré, je suis prêt à me pendre. - Heureusement pour vous, vous n'avez pas un sou Dont vous puissiez, monsieur, acheter un licou. [Regnard, Le joueur]

REMARQUE

On dit aussi licol (qui n'est plus usité qu'en poésie), particulièrement quand il se trouve devant un mot commençant par une voyelle. Elle dit qu'on allât quérir Barcé, de Sichaeus nourrice ; Car la sienne, mise en justice Pour avoir fait à Tyr un vol, Avait fini par un licol. [Scarron, Virgile travesti]

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