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lucifer

nm (lu-si-fêr)
  • 1Nom, chez les Latins, de l'étoile brillante nommée Vénus, qui, marchant le matin devant le soleil, paraît au point du jour, et qui, suivant le soleil au soir, prend alors le nom d'Hesperus.
  • 2Chez les chrétiens, surnom de Satan. Mais de se mettre au-dessus du trône du Tout-Puissant, il n'y a eu depuis Lucifer, comme je crois, que les stoïciens qui l'aient osé entreprendre. [La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Zénon.] Laissez mon voile, esprit de Lucifer. [La Fontaine, Psaut.] Lucifer, chef des infernales cours, Pour éviter les traits de ta furie, Escobar sait un chemin de velours. [La Fontaine, Ballade sur Escobar.] Il lui fera bientôt, aidé de Lucifer, Goûter en paradis les plaisirs de l'enfer. [Boileau, Satires] On a donné le nom de Lucifer au prince des anges qui firent la guerre dans le ciel ; et enfin ce nom, qui signifie phosphore et aurore, est devenu le nom du diable. [Voltaire, Dictionnaire philosophique] Ce reflet émané du corps de Lucifer, C'était le pâle jour qu'il traîne en nos ténèbres, Le rayon sulfureux qu'en des songes funèbres Il nous apporte de l'enfer. [Hugo, Odes et ballades]

    Fig. C'est un vrai Lucifer, se dit d'un enfant turbulent, méchant.

  • 3Dans un sens plus restreint, nom de l'esprit qui préside à l'orient, selon COLLIN DE PLANCY, Dict. infernal.

REMARQUE

Si le nom de l'étoile du matin a pu passer au prince des mauvais anges, c'est qu'il y a dans une poésie hébraïque cette exclamation : Comment es-tu tombée, étoile du matin (quomodo cecidisti, lucifer) ? En appliquant cette idée à la chute des anges, on est arrivé à nommer Lucifer le roi des anges tombés.

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LUCIFER. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Dieus veut que li homs si le serve, Qu'en bien servant le liu deserve [mérite] Que Lucifer perdi jadis. Arch. des missions scientif. 2e série, t. III, p. 297]

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