lyrique
- 1Chez les anciens, poésie lyrique, poésie qui se chantait sur la lyre. Les vers lyriques étaient ceux qu'on chantait ou qu'on était supposé chanter ; ceux, par exemple, des odes et des dithyrambes.
Les Grecs eux-mêmes ont reconnu que la plus ancienne et la meilleure espèce de poésie était la lyrique, c'est-à-dire les hymnes et les odes, pour louer la divinité
. [Fleury, Moeurs des Israél. titre XV, 2e part. p. 189, dans POUGENS.]Poëtes lyriques, et, substantivement, les lyriques, ceux qui composaient dans ce genre de poésie. Pindare, Horace sont des lyriques.
- 2Aujourd'hui, il se dit des vers qui entrent dans les odes et les dithyrambes. Les poëmes lyriques de Malherbe, de Rousseau.
Appliqué aux pièces de théâtre, lyrique signifie propre à être chanté, à être mis en musique. Tragédie lyrique, opéra sérieux ; comédie lyrique, opéra du genre gai.
Célèbre par ses belles poésies lyriques et par la douceur qu'il [Quinault] opposa aux satires très injustes de Boileau
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]Théâtre lyrique, théâtre sur lequel on représente des ouvrages mis en musique. Les théâtres lyriques sont à Paris les Italiens, l'Opéra, l'Opéra-Comique et le Théâtre lyrique.
- 3 Particulièrement. Lyrique se dit de pièces disposées par stances qui, sans être destinées à être chantées, ont un mouvement et un transport plus vif que le reste de la poésie.
Qui appartient à la poésie lyrique de ce genre.
Il faut que des hauteurs du sublime Hélicon Le premier trait que lance un poëte lyrique, Soit une flèche d'Apollon
. [E. Lebrun, le Vengeur.]Montés au même char, comme un couple homérique, Nous tiendrons, pour lutter dans l'arène lyrique, Toi la lance, moi les coursiers
. [Hugo, Odes et ballades]Par ironie.
Dans mon lyrique essor je marche à pas comptés
. [Chénier M. J. les Nouveaux saints.] - 4 nm Un lyrique, poëte lyrique, celui qui s'est illustré par des odes, des dithyrambes et autres poésies lyriques. Malherbe, Lamartine, V. Hugo sont nos premiers lyriques.
Le lyrique, le genre, le talent lyrique.
Racine me paraît incomparable dans le lyrique : une diction précise et serrée ; de la douceur, mais avec de l'énergie ; des figures variées ; de riches et nobles images ; une mesure libre qui pourtant ne marche pas au hasard
. [D'olivet, Rem. Racine, § 62]
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