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lèpre

nf (lè-pr')
  • 1Maladie générale caractérisée par des tubercules à la peau, qui ronge lentement le patient, et qui fut très commune dans l'Occident pendant le moyen âge (dans le langage médical actuel on ne dit pas en ce sens lèpre, on dit éléphantiasis). On séquestrait les malades atteints de lèpre. Lorsqu'il paraîtra sur la peau une couleur blanche, que les cheveux auront changé de couleur, et qu'on verra même paraître la chair vive, on jugera que c'est une lèpre très invétérée. [Sacy, Bible, Lévit. XIII, X, 11] Marie [soeur de Moise] parut aussitôt toute blanche de lèpre comme de la neige. [Sacy, ib. Nombr. XII, 10] Quoique la lèpre blanche, qui est la seule dont parle l'Écriture, soit plutôt une difformité qu'une maladie. [Fleury, Moeurs des Israél. tit. XIII, 2e part. p. 145, dans POUGENS.]

    Fig. Le vice est une lèpre. Cette faiblesse [pour l'amour] a presque perdu son nom et sa honte parmi nous ; c'est une lèpre qui n'éloigne plus même du sanctuaire. [Massillon, Oraisons funèbres et sermons]

    On l'a dit des plantes parasites qui recouvrent les ruines. Il faut que le lichen, cette rouille du marbre, De sa lèpre dorée au loin couvre le mur. [Hugo, Les voix intérieures]

  • 2Aujourd'hui, dans le langage médical, maladie de la peau, s'annonçant par de petites élevures solides, comme papuleuses, entourées de taches roussâtres, luisantes, circulaires et un peu proéminentes.
  • 3Maladie des arbres fruitiers.
  • 4 Terme d'alchimie. Lèpre des métaux. Impureté que les métaux contractent dans la terre, et dont le feu ne peut les purger.
  • 5Nom d'un genre de lichens qu'on a reconnu depuis n'être qu'un état maladif d'autres genres, principalement du genre imbricaria.
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