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mûre

nf (mu-r' ; Ménage dit que, de son temps, on prononçait meure en Anjou ; cette prononciation est encore conservée dans plusieurs provinces ; elle est d'ailleurs archaïque ; mais il faut s'en garder, car elle n'est plus du bon usage)
  • 1Le fruit du mûrier.

    Autant en dit le renard des mûres, se dit à celui qui méprise une chose parce qu'il ne peut l'avoir ; par allusion à un récit où le renard dédaigne des mûres qu'il ne peut atteindre ; dans la fable de la Fontaine, il s'agit de raisins. Cette délicatesse [du maréchal d'Huxelles] ne fut que pour Monseigneur, et pour tâcher de se faire valoir : le renard des mûres, si on ne songeait point à lui ; se faire prier, si on y pensait. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 2Mûre sauvage, mûre de haie, le fruit de diverses espèces de ronces.

    Fig. Aller aux mûres sans crochet, entreprendre quelque chose sans s'être pourvu de ce qu'il faut pour réussir.

    Les ronces mêmes qui portent cette mûre. Sentiers Creusés sur les coteaux par les boeufs du village, Tout voilés d'aubépine et de mûre sauvage. [Lamartine, Jocelyn]

REMARQUE

On ne voit pas pourquoi l'Académie met un accent circonflexe à mûre. Le mot n'est point contracté, puisqu'il vient du latin morum ; dans l'ancienne langue, il s'écrit, il est vrai, meure ; mais il est de deux syllabes, et non de trois.

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