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médiocrement

adv. (mé-di-o-kre-man)
  • 1D'une façon médiocre. Un roi médiocrement savant. [Pascal, dans COUSIN] Qu'Orosmane immole Zaïre à sa jalousie ; une femme sensible y voit sans effroi le transport de la passion ; car c'est un moindre malheur de périr par la main de son amant, que d'en être médiocrement aimée. [Rousseau, Correspondance]
  • 2Il se dit pour peu. Qu'ils avaient affaire à un homme [Richelieu] qui ne voulait pas médiocrement ce qu'il voulait, et qui n'avait pas accoutumé de trouver de la résistance, ou de la souffrir impunément. [Pellisson, Histoire de l'Académie française] Nous revenions médiocrement couverts de lauriers. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Dans le langage familier. Assez médiocrement, très peu. Le chevalier : Vous connaissez sa soeur, elle est riche, très aimable, et de vos amies, même. - La marquise : Assez médiocrement. [Marivaux, La seconde surprise de l'amour]

REMARQUE

Faut-il dire : Il a médiocrement de l'argent, ou d'argent ? La première tournure est certainement la meilleure ; elle est suivie dans cette phrase-ci : Les gens qui ont médiocrement de l'esprit, ou l'esprit médiocrement cultivé, ont un langage qui.... FONTEN. Mais on peut dire aussi, du moins l'usage le permet : Il a médiocrement d'esprit (voir INFINIMENT).

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