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main-forte

nf (min-for-t')
  • 1Substantif composé qui signifie assistance avec la force en main, qui ne prend pas d'article, et qui ne se construit guère qu'avec les verbes donner, demander, quérir, prêter, etc. La moitié de tes gens doit occuper la porte ; L'autre moitié te suivre et te prêter main-forte. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Nous pouvons nous barricader, et envoyer quérir main-forte contre la violence. [Molière, Les fourberies de Scapin] Main-forte ! l'on me tue. [Racine, Les plaideurs]

    À main-forte, la force en main, par la force, par la violence. .... Mais on ouvre la porte ; C'est Dorante qui sort et nous suit à main-forte. [Corneille, la Pl. roy. IV, 6] Le duc, ayant appris quelles intelligences Dérobaient un tel fourbe à vos justes vengeances, L'attendait à main-forte, et lui fermant le pas.... [Corneille, Pertharite, roi des Lombards] Ou, si pour l'entraîner l'argent manque d'attraits, Bientôt l'ambition et toute son escorte Dans le sein du repos vient le prendre à main-forte, L'envoie en furieux au milieu des hasards Se faire estropier sur les pas des Césars. [Boileau, Satires] Tout le peuple assemblé nous poursuit à main-forte. [Racine, Andromaque] Tel qu'un voleur sitôt qu'il voit main - forte. [Sedaine, Tentation de Saint-Antoine.]

  • 2Assistance que l'on donne à la justice, afin que la force demeure à ses agents.
  • 3Nom donné autrefois à des gens qui faisaient les maîtres et ne se soumettaient pas à justice. La généralité de Limoges ayant été toujours accusée plus qu'aucune autre de la violence des gentilshommes, mains-fortes et coqs de paroisse, Corresp. de Colbert, t. II, p. 160.
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