malaisé, ée
adj. (ma-lê-zé, zée)
- 1Qui n est pas aisé, facile.
Bien est-il malaisé que l'injuste licence Qu'ils prennent chaque jour d'affliger l'innocence, En quelqu'un de leurs voeux ne puisse prospérer
. [Malherbe, I, 2]Dites, dites, seigneur, qu'il est bien malaisé De céder ce qu'adore un coeur bien embrasé
. [Corneille, Tite et Bérénice]Il est malaisé de parler de vous, quand ce serait à vous-même, sans vous donner des louanges ; malaisé de vous en donner sans vous déplaire, et plus malaisé encore de s'empêcher de vous en donner
. [Scarron, Lett. Oeuv. t. I, p. 220, dans POUGENS]S'il en faut faire autant afin que l'on me flatte, Cela n'est pas bien malaisé
. [La Fontaine, Fables]Malaisé à, avec un infinitif.
Pourquoi comptent-ils [les calvinistes] pour rien les doutes des autres aussi malaisés à résoudre que ceux des luthériens ?
[Bossuet, 6e avert. III, 43]L'auteur ne veut que de la vertu et de la probité qui sont si malaisées à rencontrer
. [Voltaire, Correspondance] - 2Incommode, dont on ne peut user avec facilité. Un escalier malaisé.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au soleil exposé
. [La Fontaine, Fables] - 3Qui est à l'étroit dans sa fortune. Un riche malaisé.
À ce discours, je sentis à merveille que j'étais avec une de ces beautés malaisées dont le meilleur revenu consiste en un joli visage
. [Marivaux, Le paysan parvenu]Substantivement.
Malaisé, si jamais il fut des malaisés : Il a mangé son fait
. [Corneille Th. D. César d'Avalos, II, 1]
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