maltraiter

• 1Faire un mauvais traitement, en actions ou en paroles. Seul vous le maltraitez [votre fils] après ce qu'il a fait. [Corneille, Horace] On craint qu'après sa soeur [qu'il avait tuée] il n'en maltraite d'autres. [Corneille, ib. V, 3] Mon Dieu, ne le maltraitez point ; je vois à sa mine qu'il est honnête homme, et que, sans se faire mettre en prison, il vous découvrira ce que vous voulez savoir. [Molière, L'avare] Le concile d'Éphèse n'est pas le seul que notre auteur ait maltraité. [Bossuet, Rem. kist. conciles, II, 11] À Athènes on punissait sévèrement, quelquefois même de mort, celui qui avait maltraité l'esclave d'un autre. [Montesquieu, L'esprit des lois] La puissance souveraine peut maltraiter un rave homme, mais non pas le déshonorer. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]
• 2Se dit des rigueurs d'une femme pour un homme qui l'aime. Une personne qui avait une passion violente, qui venait d'en donner des marques à un homme qu'elle en jugeait indigne, et à un autre qu'elle maltraitait pour l'amour de lui. [La Fayette, Princ. de Clèves, Oeuv. t. II, p. 120, dans POUGENS.]
• 3Faire éprouver un dommage, une perte. Il a été très maltraité dans cette banqueroute. Le régiment fut très maltraité dans le combat.