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manichéen, enne

nm et nf (ma-ni-ché-in, è-n')
  • 1Celui, celle qui adopte la doctrine de Manès, suivant lequel il y avait deux premiers principes, un bon et un mauvais. Il ne faut pas ignorer tout à fait ce que c'était que les manichéens : toute leur théologie roulait sur la question de l'origine du mal ; ils en voyaient dans le monde, et ils en voulaient trouver le principe ; Dieu ne le pouvait pas être, parce qu'il était infiniment bon ; il fallait donc, disaient-ils, reconnaître un autre principe, qui, étant mauvais par sa nature, fût la cause et l'origine du mal. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] La guerre meurtrière est tellement le partage affreux de l'homme, qu'excepté deux ou trois nations, il n'en est point que leurs anciennes histoires ne représentent armées les unes contre les autres.... manichéens, voilà votre excuse. [Voltaire, Dictionnaire philosophique]

    Familièrement. Cela me ferait devenir manichéen, se dit de quelque catastrophe qui fait penser qu'un mauvais génie gouverne la moitié du monde.

  • 2Nouveaux manichéens, nom qu'on a donne aux Albigeois. On ne les appela manichéens que pour leur donner un nom plus odieux ; car ni eux ni leurs juges ne pouvaient guère connaître la philosophie du Persan Manès. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]
  • 3 Adj. Qui appartient aux manichéens, au manichéisme. Il suffit que cette hérésie d'Orléans dont Étienne fut l'un des auteurs, dont le roi Robert vengea les excès, et dont Glaber nous a raconté l'histoire, soit reconnue pour manichéenne par Vignier. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
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