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marâtre

nf (ma-râ-tr')
  • 1Terme injurieux. Belle-mère par rapport aux enfants d'un autre lit. J'affectai les chagrins d'une injuste marâtre. [Racine, Phèdre] Ce qu'une marâtre aime le moins de tout ce qui est au monde, ce sont les enfants de son mari : plus elle est folle de son mari, plus elle est marâtre. [La Bruyère, V]
  • 2Mauvaise mère. Ce n'est pas une mère, c'est une marâtre.

    Fig. Il ne peut s'imaginer que la France, où l'hospitalité fut toujours si sainte, devienne pour lui la marâtre des étrangers. [Patru, Plaidoyer 11, dans RICHELET] La nature, marâtre en ces affreux climats, Ne produit au lieu d'or que du fer, des soldats. [Crébillon, Rhadam. II, 2] Quand la marâtre nature nous prive de la vue, elle peint les objets avec plus de force dans le cerveau. [Voltaire, Correspondance]

    Adjectivement. Ô France ! des partis déplorable théâtre ! Que maudit soit le jour, où ta haine marâtre En foule de ton sein rejeta tes enfants ! [Delille, Pitié]

  • 3S. f. pl. Terme de métallurgie. Pièces de fonte qui servent de plafond aux embrasures d'un haut fourneau.

REMARQUE

C'est par plaisanterie que Beaumarchais fait dire par Antonio à Bartholo : Vous n'êtes donc qu'un père marâtre [c'est-à-dire dénaturé] ? Mar. Fig. III, 18.

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MARÂTRE. - HIST. XIIe s. La tiere estoit marastre à lui et à sa gent ; Quar recouvrer n'i pueent ne soile [seigle] ne forment. li Romans d'Alixandre, p. 94]

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