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mari

nm (ma-ri)
  • Celui qui est joint à une femme par le mariage. Et pour suivre un mari l'on quitte ses parents. [Corneille, Horace] Et qu'on n'épouse point l'amant le plus chéri Qu'on ne se fasse un maître aussitôt qu'un mari. [Corneille, Pulchérie] Certaine fille un peu trop fière Prétendait trouver un mari, Jeune, bien fait et beau, d'agréable manière, Point froid et point jaloux : notez ces deux points-ci. [La Fontaine, Fables] Tandis que sous le nom de mari de madame, Je serais comme un saint que pas un ne réclame. [Molière, L'école des femmes] ....Qui donne à sa fille un mari qu'elle hait Est responsable au ciel des fautes qu'elle fait. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Et ce n'est pas partout un bon moyen de plaire Que la figure d'un mari. [Molière, L'amphytrion] Quoi ! celle, dites-vous, dont vous tenez ce gage.... - Est ma femme, et je suis son mari. - Son mari ? - Oui, son mari, vous dis-je, et mari très marri. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire] Le roi son mari lui a donné jusqu'à la mort ce bel éloge, qu'il n'y avait que le seul point de la religion où leurs coeurs fussent désunis. [Bossuet, Oraisons funèbres] Cette femme que vous voyez, qui chérit si tendrement son mari, ordinairement elle ne le choisit pas ; mais plutôt il lui est échu en partage par des conjonctures imprévues. [Bossuet, Sermons] Ce marquis indocile Qui, depuis quinze jours dans le piége arrêté, Entre les bons maris pour exemple cité.... [Boileau, Satires] La revêche bizarre, Qui, sans cesse d'un ton par la colère aigri, Gronde, choque, dément, contredit un mari. [Boileau, Satires] Exige d'un mari les respects d'un amant. [Boileau, ib.] Il y a telle femme qui anéantit ou enterre son mari au point qu'il n'en est fait dans le monde aucune mention. [La Bruyère, III] Un mari n'a guère un rival qui ne soit de sa main, et comme un présent qu'il a autrefois fait à sa femme. [La Bruyère, III] Et quand l'âge le lui eut ramené, il conserva près d'elle cette rudesse inflexible dont les maris infidèles ont accoutumé d'aggraver leurs torts. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Ce titre de mari d'une jolie femme, qui se cache en Asie avec tant de soin, se porte ici sans inquiétude. [Montesquieu, Lettres persanes]

    Fig. Je suis un peu fâchée que vous n'aimiez point les madrigaux ; ne sont-ils pas les maris des épigrammes ? ce sont de si jolis ménages quand ils sont bons. [Sévigné, 18 août 1680]

    Mari commode, ou mari patient, mari qui, par intérêt ou par quelque autre cause, laisse vivre sa femme peu régulièrement. Est-il au monde une autre ville aussi Où l'on ait des maris si patients qu'ici ? [Molière, L'école des femmes]

SYNONYME

MARI, ÉPOUX. Époux a un féminin et mari n'en a pas ; il est le latin sponsus et signifie proprement le promis, le fiancé, de là l'emploi qu'il a conservé dans le langage de la pratique et que mari n'a pas. Hors de là, époux appartient au style élevé, tandis que mari est de tous les styles.

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