marotte
nf (ma-ro-t')
- 1Espèce de sceptre qui est surmonté d'une tête coiffée d'un capuchon bigarré de différentes couleurs, et garnie de grelots ; c'est l'attribut de la Folie, et c'était celui des fous des rois.
Un fou reçoit ses grelots et sa marotte en cérémonie
. [Voltaire, Dialogue de Pégase et du vieillard]Fig.
Le ciel nous dote D'une marotte Tour à tour grave et quinteuse et falote
. [Béranger, Troubad.]Il devrait porter la marotte, c'est un extravagant.
- 2 Fig. et familièrement. Objet de quelque folie.
Jugeant qu'il y avait assez de fous dans Paris pour ne laisser croupir cette marotte [les rêveries des rose-croix]
. [Naudé, Rosecroix, III, 5]Objet de quelque affection folle et déréglée.
Une femme stupide est donc votre marotte ? - Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte, Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit
. [Molière, L'école des femmes]Nous avons la marotte d'être délicats, parce que cela donne un air plus tendre
. [Marivaux, La surprise de l'amour]Chaque siècle a eu sa marotte
. [Voltaire, Correspondance]
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Nom diminutif de Marie, que le peuple donnait à Rouen aux jeunes filles, avant qu'elles fussent entrées dans l'adolescence. [Tougard, Une page d'hist. locale, p. 13]
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