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matois, oise

adj. (ma-toî, toî-z')
  • 1 Terme familier. Qui a, comme le renard, la ruse et la hardiesse. Souvent le plus matois ne passe que pour dupe. [Régnier, Satires] Un vieux coq adroit et matois. [La Fontaine, Fables]

    Il se dit aussi des choses. Le chat dit au renard : fouille en ton sac, ami ; Cherche en ta cervelle matoise Un stratagème sûr. [La Fontaine, Fables] Une femme grande, âgée, maigre, pâle, vêtue en femme du commun, mais proprement pourtant, qui avait un air posé et matois. [Marivaux, Le paysan parvenu] Jamais physionomie n'exprime mieux que la physionomie matoise de Vespasien la nature d'un personnage historique, habile, prosaïque, ironique, qui savait administrer et mépriser les hommes. [Ampère, Hist. rom. à Rome, Introd. p. LI]

  • 2 Substantivement. Un matois, une matoise. Nous sommes une cabale De plus subtils que Dédale, Plus dissimulés et plus fins Que l'énigmatique Sphynx ; Nous avons vu plus qu'Ulyssès, De sirènes et de Circés ; Le Gange au languide pas, L'Ob et le Nil à sept bras, Hâtant leur course animée, Fiers de notre renommée, Rechantent en leur patois Ce que c'est que des matois. La cabale des matois, V. 13, dans FR. MICHEL, Argot.] Les bibliophiles connaissent parfaitement le matois ou le marchand meslé propre à tout faire. (Paris, Anthoine du Breuil, 1614, in-8°), FR. MICHEL, Argot.] Rosen était un matois rusé qui n'avait garde de se blesser [de s'offenser]. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il est bien vrai que je me représentai aussi que ce pouvait être une matoise des plus raffinées. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane]
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