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messire

nm (mè-si-r')
  • 1Titre qui, dans le moyen âge, était réservé aux seigneurs de la plus haute noblesse.
  • 2Plus tard, titre d'honneur qu'on ajoutait, dans les actes, aux titres particuliers des personnes de qualité et qui avait fini par n'être plus donné qu'au chancelier de France. Veut-on d'ailleurs qu'il fasse de son père un noble homme, et peut-être un honorable homme ! lui qui est messire. [La Bruyère, VI]
  • 3Titre que prenaient par abus les prêtres, les médecins, les avocats, et d'autres professions. Coeffé d'un froc bien raffiné Et revêtu d'un doyenné Qui lui rapporte de quoi frire, Frère René devient messire, Et vit comme un déterminé. [Malleville, Rondeau contre l'abbé Boisrobert] Un heurt survint ; adieu le char ; Voilà messire Jean Chouart Qui du choc de son mort a la tête cassée. [La Fontaine, Fables] J'ai dit à notre abbé : messire, Priez bien pour tous nos soldats. [Hugo, Odes et ballades]

    S'est dit quelquefois dans la poésie badine pour messer ou monsieur. Messire rat promit soudain. [La Fontaine, Fables]

  • 4Poire de Messire Jean, poire cassante et fort sucrée.

    Un Messire Jean, une poire de Messire Jean. Des Messires Jeans.

REMARQUE

1. L'Académie n'est pas conséquente avec elle-même pour les grandes lettres dans ces sortes de noms : elle écrit Messire Jean avec une grande M, et reine-Claude avec une petite r. Elle ne l'est pas non plus pour le tiret : Messire Jean, sans tiret ; reine-Claude, avec un tiret. Il est peut-être, en effet, difficile d'être rigoureusement conséquent dans ces petites choses ; et il en résulte qu'à volonté on mettra ou omettra la majuscule ; ou, si l'on veut une décision, il sera plus logique de mettre des minuscules et le tiret.

2. On disait autrefois poires de misser Jean ; on le dit encore à Genève.

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