mignardise
nf (mi-gnar-di-z')
- 1Qualité de ce qui est mignard, délicat. La mignardise de son visage, de ses traits.
Toutes ces sortes de pieds et de mesures [pyrrhiques, trochées, bons pour la danse] n'ont qu'une certaine mignardise et un petit agrément
. [Boileau, Réflexions critiques sur Longin] - 2Affectation de gentillesse, de délicatesse.
Les mignardises, s'il est permis de parler ainsi d'un style chargé d'ornements, de pensées brillantes, d'antithèses et de pointes
. [Rollin, Histoire ancienne]Une mignardise que réprouvent également et les artistes et les amateurs et les gens de goût, c'est qu'en riant elle [une femme dans un portrait] montre les dents
. [Bachaumont, Mém. secr. t. XXXVI, p. 352]Elle affecte des poses languissantes ou maladives qui ne l'empêchent pas de déjeuner à la fourchette ; et toutes ces mignardises mélancoliques me sont insupportables
. [Ch. de Bern. Un acte de vertu, § VIII]Terme de peinture. Défaut des ouvrages dans lesquels le soin est porté à l'excès et qui paraissent peu naturels.
J'aime mieux la rusticité que la mignardise, et je donnerais dix Watteau pour un Teniers
. [Diderot, Pensées sur la peinture] - 3 Au pluriel, il signifie quelquefois manières, paroles caressantes.
Cette lettre [de D. Gervaise] était un tissu d'ordures, avec de basses mignardises de moine raffolé et débordé à faire trembler les plus abandonnés
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 4Espèce de petits oeillets dont on garnit les plates-bandes des jardins, dianthus plumarius, L. ; on en fait aussi des bordures. Planter de la mignardise.
Mignardise des prés, dianthus superbus, L.
- 5Espèce de soutache enjolivée qui sert à garnir les robes, les vêtements, etc.
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