mitraille
- 1Anciennement, toute sorte de vieille quincaillerie, de vieux morceaux de cuivre. Cuivre rompu en pots et morceaux ou mitraille, le cent pesant payera vingt sous, Ordonnance, 1680.
Vieille ferraille, vieille mitraille, cri des revendeurs dans les rues de Bourges
. [Jaubert, Glossaire.] - 2 Familièrement. Basse monnaie. Si, pour vous amuser le soir, Je chante au quai de la Ferraille, Vous savez que c'est dans l'espoir De gagner un peu de mitraille, Les disgrâces de porter perruque, dans FRANC. MICHEL, Argot.
- 3Anciennement, toute sorte de vieux clous et autre ferraille dont on se servait pour charger des pierriers.
Aujourd'hui, les balles de fer ou biscaïens, ordinairement mêlés de ferraille, dont on charge les canons.
Remacle a une grosse mitraille au travers du corps
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]Celle-ci [la ligne russe] s'avançait par masses épaisses, où d'abord nos boulets firent de larges et profondes trouées ; et pourtant elles approchaient toujours, quand les batteries françaises, redoublant, les écrasèrent de mitraille
. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]La liberté mêlait à la mitraille Des fers rompus et des sceptres brisés
. [Béranger, Vieux sergent.]En vain boulets, obus, la balle et les mitrailles, De la vieille cité déchiraient les entrailles
. [Hugo, Les chants du crépuscule] - 4Sorte de laiton qui sert à souder et qui est composé de fer, de cuivre et d'argent.
- 5Mitraille pendante (voir PENDANT.)
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Tirer à mitraille, lancer avec un canon des boîtes remplies de balles, ou lancer avec un mortier des appareils renfermant des boulets, des balles, des grenades, etc.
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