mièvre
adj. (miè-vr')
- 1Qui a de la vivacité mêlée de quelque malice, surtout en parlant des enfants.
Il n'a jamais été ce qu'on appelle mièvre et éveillé
. [Molière, Le malade imaginaire]Elle est un peu mièvre parce qu'elle est jeune
. [Dancourt, Vendanges de Sur. sc. 11]Toi qui es la fille du pays la plus enjouée, la plus gaillarde, la plus mièvre
. [Dancourt, Prix de l'arquebuse, sc. 1]Substantivement.
Elle veut demander Marianne à son père pour le petit mièvre de Jeannot
. [Dancourt, Les bourgeoises à la mode] - 2On le dit aujourd'hui quelquefois en parlant du style, avec le sens de maniéré, prétentieux, efféminé.
REMARQUE
D'après Caillières, 1690, mièvre était un mot bourgeois.
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MIÈVRE. - HIST. XIIIe s. Ajoutez : Et li bous [le bouc] y mena se [sa] kievre [chèvre], Ki par jouenece estoit si mievre, C'en [qu'on] en tenoit partout ses gas
. [Le roman de Renart]
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