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moelleux, euse

adj. (moi-leû, leû-z')
  • 1Rempli de moelle. Un os moelleux. Du bois moelleux.

    Fig. Que chacun prenne en main le moelleux Abéli [auteur de la Moelle théologique]. [Boileau, Le lutrin]

  • 2 Par extension, et en raison de la nature onctueuse de la moelle et de la force qu'on croyait qu'elle donnait aux os et au corps, qui unit la force à la douceur. Vin moelleux.

    Etoffe moelleuse, étoffe qui a du corps, et qui est souple, douce à la main. Je tâte votre habit, l'étoffe en est moelleuse. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]

    Voix moelleuse, voix pleine, douce, et qui n'a rien d'aigre ni de dur. Ce qui prouve qu'il [le perroquet] a moins de mémoire, moins de flexibilité dans les organes, et le gosier aussi sec, aussi agreste que les oiseaux chanteurs l'ont moelleux et tendre. [Buffon, Oiseaux]

    Couleur moelleuse, couleur qui a de l'éclat et de la douceur. Il n'y a guère d'oiseaux plus beaux par les couleurs [que la poule sultane] ; le bleu de son plumage, moelleux et lustré, est embelli de reflets brillants. [Buffon, Oiseaux]

    Terme de manége. Moelleux de la main, se dit d'un cavalier qui conduit avec légèreté et sans effort.

  • 3Fig. en parlant des ouvrages de l'esprit ou des objets d'art. Qui a quelque chose de doux et d'onctueux comme la moelle. Un style moelleux.

    Pinceau moelleux, pinceau dont les touches sont larges, grasses et bien fondues. La pâte moelleuse du crayon et la chaleur y font pardonner les incorrections. [Diderot, Salons de peinture]

    On dit aussi burin, ciseau moelleux.

  • 4 nm Le moelleux, ce qui, dans le dessin ou la peinture, dans le chant, la musique, etc. a le caractère de la largeur et de la douceur. Avoir du moelleux dans la touche, dans la couleur. Le moelleux des contours.

    Avoir du moelleux, se dit d'un danseur qui fléchit les genoux avec aisance.

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